Histoire de Valras-Plage.

   

Le Village

Valras- Plage située à l’embouchure de l’Orb se trouve à 15 km de Béziers, à 30 km de Narbonne et à 70 km de la capitale languedocienne, Montpellier, aux confins des vignes et du Canal du Midi.

Elle est la façade maritime de l’agglomération Béziers- Méditerranée. Autrefois village de pêcheurs la ville en a gardé scrupuleusement les caractéristiques traditionnelles tout en se modernisant et en devenant une ville attractive tout au long de l’année.

Valras-Plage compte 4500 habitants et s’étend sur 230 hectares.

Bordée par le fleuve et la mer elle offre 2 visages :

    La rive droite, coquette, déploie son sable fin, ses équipements sportifs, ses animations, ses commerces,

     La rive gauche, plus sauvage, tente de se dérober aux regards derrière les plus hautes dunes de la Méditerranée française, au milieu d’une faune et d’une flore protégées : le site des Orpellières.

Avant d’être une station balnéaire très prisée, Valras-Plage est avant tout une ville du bien vivre, une ville à taille humaine où habitants et touristes peuvent trouver sur un périmètre réduit le charme de la tradition, la qualité des services et des commerces et, bien sûr, une «mer toujours recommencée».

Le port

L’histoire de Valras-Plage est intimement liée à la mer et au fleuve. Dès la fin du XIXème siècle, les premiers pêcheurs Valrassiens se sont installés dans le quartier le plus haut de la ville : rues Jean Soutier, Pierre Loti, Vincent Scotto, etc…

Le port de Valras-Plage, côté pêche :

Au fil du temps, le hameau s’est agrandi, les pêcheurs saisonniers se sont sédentarisés.

Les pêcheurs maîtrisaient toutes les techniques utilisées dans le bassin méditerranéen : le « trémail », la « traîne », le « globe », le « sardinal », la « thonaille » et faisaient jeu égal avec Agde, la voisine.

Les catalanes, bateaux typiquement méditerranéens permettaient la pêche en haute mer. Ces embarcations aux formes arrondies constituaient la flotille typique valrassienne.

Amarrées les unes aux autres, en double, parfois en triple, elles étaient le symbole de toute l’activité du port.

Le nom peint sur leurs flancs, poétique ou parfois engagé, reflétait l’âme du capitaine. La « Pluie de roses », le « Gabriel Péri », l’ « Espérance », le « Léone » ou « Le Bayard » se côtoyaient.

L’économie locale dépendait entièrement de la pêche laquelle engendrait des activités s’y rapportant tels que les mareyeurs, la conserverie, les charpentiers de marine, les mécaniciens, le commerce de filets et de cordages.

Dans les années 1950-1970, la pêche était florissante et les anciens Valrassiens se souviennent des nombreux bateaux amarrés le long de l’Orb.

 La pêche était alors une tradition qui se transmettait de père en fils. Les femmes, quant à elles, occupaient également une place importante : elles étaient employées sur chaque poste de « traîne », à la vente du poisson bien encore au remmaillage.

L’évolution de la société, les choix personnels souvent liés aux difficultés et à la pénibilité des métiers de la mer ont entraîné une diminution de l’activité de pêche.

La pêche fait partie de l’identité de Valras-Plage et même si ses professionnels sont moins nombreux, le regain d’affection pour cette activité traditionnelle notamment chez les très jeunes, donne tout lieu de penser qu’un retour aux racines est en train de s’opérer réaffirmant Valras-Plage comme un authentique village de pêcheurs.

Le port de Valras-Plage, côté plaisance :

Aujourd’hui, le port de plaisance a largement pris le pas sur le port de pêche puisqu’il représente plus de 90% de l’activité portuaire. Valras-Plage a changé de physionomie et est entrée de plein pied dans un XXIème siècle avide de loisirs nautiques.

Le port de Valras-Plage compte 220 anneaux complétés par 130 anneaux sur les berges de l’Orb. Il comprend également des appontements saisonniers (du 1er mai au 15 septembre) sur la rivière.

Un projet d’augmentation de 80 anneaux saisonniers qui s’échelonneraient sur l’Orb depuis le port Jean Gau jusqu’à la limite de Sérignan est actuellement à l’étude.

Le port de plaisance est un véritable lieu de vie.

 Sa singularité réside dans la proximité entre plaisanciers, pêcheurs, prestataires de services (jet-ski, promenades en mer, passeur, locations et permis bateaux), associations sportives et institutionnels qui se croisent et cohabitent sans heurts, mêlant tradition et modernité.

Côté pêche ou côté plaisance, le port de Valras-Plage est le poumon de la ville.

D’un côté il représente cette nostalgie du passé où la pêche traditionnelle était peu dévastatrice, où le pêcheur connaissait la mer en face de son port comme le paysan connait le terroir de son village.

De l’autre côté, il démontre que la mer est autre chose qu’un réservoir nourricier et est avant tout une « surface de transport ».