SETE : 267éme "Fête de la Saint Louis" du 19 au 25 Août 2009...

 

La " Saint Louis" est la fête patronale de Sète
c'est aussi la fête des jouteurs.

Plus de 70 spectacles de rues et les bodegas ouvertes vraiment très tard dans la nuit, c’est l’ambiance délirante que connaît la ville.

La Saint Louis est aussi le rendez-vous tant attendu des jouteurs pour leur tournoi final de l’année, véritable championnat du monde dans chacune des catégories, dont celle des "lourds" qui se déroule le lundi de la Saint Louis.

Six jours de festivités non stop autour du Cadre Royal mais aussi dans les rues et sur les places publiques où les visiteurs se mêleront aux sétois, résidents ou expatriés, qui ne manquent jamais ce rendez-vous haut en couleurs.

Programme des festivités 2009



Joutes nautiques languedocienne

Les joutes

Grand Prix de la Saint Louis: palmares



Georges Brassens, le Sétois...

Interview Aurélien Evangélisti

Sète à l'heure de son grand tournoi de joutes  ! 

Les habitants de Sète ont un privilège unique: ils ont droit, tous les ans, à un jour férié supplémentaire. C'est le lundi de la Saint-Louis, c'est-à-dire le lundi le plus proche de la fête de Saint-Louis, patron de la ville. Commerces, usines et administrations sont fermées, ce jour-là, afin de permettre à chacun de participer ou d'assister à l'événement qui, pour un vrai Sètois, est le plus important de l'année : le grand tournoi de joutes de la Saint-Louis. Sur le Canal Royal viennent s’affronter les meilleurs jouteurs de la ville.

Les chevaliers blancs

Les joutes sont plus qu'une tradition, à Sète. C'est une passion et une véritable institution.
"Ici, vous mettez deux bateaux avec des jouteurs sur le canal, à n'importe quelle heure de la journée, vous avez tout de suite 500 personnes qui se rassemblent", s'amuse Germinal Rausa, le président de la Jeune Lance Sétoise, l'une des sept sociétés de joutes de la ville. "Le lundi de la Saint-Louis, n'en parlons pas, ils sont près de 15.000, sur les quais !" 

  La tradition a plus de trois siècles. Le premier grand tournoi eut lieu en 1666 pour célébrer la création du port, et les règles, depuis lors, n'ont pratiquement pas changé. Il s'agit d'une série de duels qui opposent, lance à la main, deux jouteurs juchés chacun sur la "tintaine" d'un bateau. La tintaine est une sorte d'échelle en bois qui se termine par une petite plate-forme légèrement surélevée,  fixée à l'arrière du bateau, sur laquelle le jouteur s'arc-boute en tenant d'une main sa lance (d'une longueur de 2,80 m), de l'autre un lourd bouclier en bois qu'on appelle le pavois.

Chacun des bateaux – l'un rouge, l'autre bleu – est mené par dix rameurs et un maître barreur appelé "le patron". S'y installent aussi deux musiciens (tambour et hautbois) qui leur donnent la cadence sur des airs traditionnels.

Lorsque les deux bateaux se croisent, tout l'art du jouteur est de heurter le plus violemment possible avec sa lance le pavois de son adversaire pour le renverser et le précipiter à l'eau… sans perdre lui-même l'équilibre.

Champion du monde !

Il faut envoyer trois adversaires à l'eau pour pouvoir participer aux "revanches", et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un !

En fait, les règles sont à peu près les mêmes que celles des tournois de chevalerie du Moyen Age, à la différence près que le combat se déroule sur l'eau du canal et que son issue est moins dangereuse : le perdant ne risque qu'un bon bain rafraîchissant.

 Les rameurs sont pour la plupart de solides pêcheurs de l'étang de Thau dont la vigueur est décisive : selon la vitesse qu'ils donnent au bateau, le choc de la lance sera plus ou moins puissant. Mais l'homme qui attire tous les regards est bien entendu le jouteur, tout de blanc vêtu. Celui qui remporte le tournoi de la Saint-Louis devient véritablement un héros local, dont le nom s'inscrit dans les annales de la ville. Il a droit au titre de champion du monde des joutes languedociennes… sachant tout de même que le monde en question se limite à une zone comprise entre Béziers et Le Grau du Roi.

Rires et plongeons

L'an dernier, le vainqueur était Aurélien Evangelisti, un gaillard d'1 mètre 90 pour 155 kilos ! Le poids est, il est vrai, un atout important, même s'il ne suffit pas à faire la décision. "Il faut aussi des muscles, le sens de l'équilibre et un esprit guerrier", précise Aurélien. Il a triomphé – pour la 4ème fois en 6 ans - à l'issue d'une série d'éliminatoires, ¼ de finale, ½ finale qui ont vu s'affronter prés d'une centaine de jouteurs de la catégorie "poids lourds" (plus de 85 kilos).

 Cette année, encore, , des gradins seront dressés sur les quais du Canal Royal, en plein coeur de la ville, pour accueillir (gratuitement, c'est à signaler) les 15.000 spectateurs du tournoi et les fanfares qui chaufferont l'ambiance et salueront les passes les plus spectaculaires. Car cette compétition sportive, qui exige un entraînement régulier dès le printemps, est avant tout une grande fête populaire, où se mêlent les touristes, les résidents et les Sétois exilés qui ne manqueraient pour rien au monde ce rendez-vous annuel..  

Par moment, c'est aussi un spectacle hautement comique, les contorsions des jouteurs pour éviter le fâcheux plongeon suscitant immanquablement l'hilarité du public.

4 jours de fête

Pendant 4 jours, spectacles de rues et tournois de joute se succèdent tous les après-midi et en nocturne, en commençant par le tournoi des élèves de l'école des joutes. Les petits Sétois apprennent en effet à manier la lance dès le plus jeune âge, sur de petits chariots.

Les touristes qui se laisseront tenter par ce programme ne le regretteront pas, j'en suis sûr. Avec son port de pêche, ses jolies plages, ses bons petits restaurants, son pittoresque quartier de la Pointe Courte, au bord de l'étang de Thau, la "Venise du Languedoc" est une ville attachante et chaleureuse. Mais elle ne le montre jamais autant qu'à la Saint-Louis.

  David Aprile ( vainqueur du Grand Prix 2009 )

Agé de 22 ans, le Palavasien a confirmé son ascension dans le gotha au terme
d'une Saint-Louis exceptionnelle.

Il a 22 ans et il est le nouveau roi de la Saint-Louis. Le Palavasien David Aprile a fait chavirer le Cadre royal hier soir, au terme d'un Grand Prix qui restera dans les annales pour la qualité de ses combats.