Affiche de la "Féria de Béziers 2009" : suite du feuilleton...
Une facture de 36 000€ sera envoyée à Jean Nouvel
La mairie de Béziers règle ses comptes.
A priori, rien de personnel là-dedans, pas d'esprit revanchard en étendard.
Non, l'ordre du jour du conseil municipal réuni hier soir à l'hôtel de ville en atteste, la municipalité a bel et bien décidé de solder l'affaire de l'affiche de la Feria 2009.
Enfin presque.
La problématique inscrite, hier, à la question 13 de cette séance de rentrée, ne portait que sur un aspect.
Sachant que l'affiche 2009 première version réalisée par Jean Nouvel a été détruite, devant huissier, pour éviter de subir les foudres du rugbyman Sébastien Chabal, dont le corps avait été reproduit, orné d'une tête de toro, sans son autorisation.
Sachant aussi que les produits dérivés estampillés du fameux visuel ont subi le même funeste sort, à l'exception notable du vin déjà étiqueté, miraculé de l'opération.
Alors, que faire de la SA MF Diffusion, victime collatérale, qui, non contente d'avoir produit ces objets invendables, s'était aussi engagée à reverser, quoi qu'il arrive, a minima 12 000€ à la Ville ?
Eh bien, le conseil municipal a libéré l'entreprise locale de ce dernier engagement, tout en décidant de la dédommager de ses frais de fabrication à hauteur d'un peu plus de 15 700€, avec le feu vert pour exploiter la nouvelle affiche.
Et c'est donc la Ville qui devrait payer les pots cassés de « cette bévue » ?
Jean-Michel Du Plaa et son groupe PS-PCF-Verts allaient s'en inquiéter.
Raymond Couderc répondra en esquivant un débat sur la politique people municipale, pour mieux se jeter dans la mêlée de l'image de la ville. « Nous avons bénéficié d'une pub extraordinaire, pratiquement tous les hebdos ont parlé de la Feria comme jamais on en avait parlé ! » insistera le sénateur-maire, sans fermer la porte à un lien éventuel avec la très forte affluence rencontrée cette année.
Ça n'empêchera pas Catherine Vandroy, adjointe aux affaires juridiques, de sortir la calculette. Estimant le coût total de cette « plaisanterie » pour la Ville « à près de 36 000€ », elle annonçait la couleur : « C'est la somme que nous allons demander à M. Nouvel »
La Ville saura, alors, si le dossier peut être réglé à l'amiable, à moins que l'extravagante affaire Chabal-Nouvel ne finisse par s'afficher dans les prétoires.